BRIDGESTONE : QUAND LES ENFANTS D' OUVRIERS INTERPELLENT LA DIRECTION DE LA MULTINATIONALE
L’intersyndicale de Bridgestone Béthune s’est inspirée de la technique qui avait été utilisée en 2013 pour sauver l’usine de la firme japonaise à Bari en Italie : depuis plusieurs jours, une vidéo tourne sur les réseaux sociaux ( voir ci-dessus) où l’on voit des enfants d’ouvriers béthunois interpeller la direction japonaise de la multinationale : « Pourrons-nous payer nos études ? » ; « Pourquoi tu fermes l’usine de nos parents ? », etc.
La vidéo a été traduite par les services de la ministre Agnès Pannier-Runacher et envoyée par l’intersyndicale au Premier ministre japonais.
En 2013, la région des Pouilles (où est situé Bari) avait lancé une affiche mondialement connue où un pneu sanglant est transpercé d’un katana avec l’inscription « Le suicide n’est pas une bonne affaire ».
Un message qui, selon tous les interlocuteurs interrogés en Italie mi-octobre, avait obligé la direction de la firme à s’asseoir à la table des négociations. Pour finalement sauver l’usine italienne.
Une vidéo au message puissant qui n'a rien de comparable avec la ridicule mise en scène du maire de Béthune, pour le coup d'envoi d'un match de football avec le fils d'un salarié de l'entreprise... Une opération de politique spectacle totalement contreproductive .
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