AU-DELÁ DU MIROIR : LES ENSEIGNEMENTS DU VOTE DES BÉTHUNOIS.

Nous avons souhaité, au-delà de l'image trompeuse des résultats présentés en pourcentage, qui masquent la réalité du comportement électoral, notamment à cause du taux élevé de l'abstention, examiné en nombre de voix le comportement des béthunois, intra-muros.

Certes pour l'élection départementale de juin 2021, mais en la comparant aux résultats des élections municipales de mars 2020. À 15 mois d'intervalle avec presque les mêmes candidats, mise à part Brigitte Helle pour les Verts !

TABLEAU DE COMPARAISON DU VOTE DES BÉTHUNOIS EN NOMBRE DE VOIX

UN PREMIER DÉSAVOEU D'OLIVIER GACQUERRE

Le premier constat, et pas des moindres, est la chute spectaculaire d'Olivier Gacquerre, quinze mois après sa soi-disante victoire aux élections municipales, qui se révèlent, ce que nous avons toujours dénoncé, un hold-up légal.

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Une perte de 40 % en nombre de voix. Les béthunois ont envoyé un message puissant et voulu corriger le scrutin des municipales, et sanctionner la tromperie des promesses non tenues...

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La majorité en place devrait nuancer ses cocoricos de la victoire. Certes il n'y a pas eu une mobilisation du vote communautariste pour Olivier Gacquerre lors de ces cantonales... Ni clientéliste qui profite aux pouvoirs en place, à savoir les exécutifs départementaux et régionaux.

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Par contre, cette majorité hier par défaut, semble logiquement devenir une majorité d'adhésion, puisqu'elle rassemble aux cantonales 48,88 % des béthunois.

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MICHEL DAGBERT LE SÉNATEUR FOSSOYEUR DE LA GAUCHE BÉTHUNOISE

Nous ne reviendrons pas sur le nauséabond comportement du sénateur Michel Dagbert au cours des dernières élections municipales béthunoises, où il s'est auto parachuté et investi pour diviser la gauche et discréditer la liste conduite par Nathalie Delbart. Il en sera récompensé par un soutien d'Olivier Gacquerre (président départemental de l'UDI) pour les élections départementales...

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Le score de Nathalie Delbart progresse en nombre de voix de plus de 53 %. Sans l'épisode Dagbert, il y aurait eu un second tour aux élections municipales de mars 2020.

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C'est ce type de comportement qui dégoute les citoyens des politiques et engendre l'abstention. Le bac finira par se retourner sur le cochon.

Les résultats des élections départementales dans la cité de Buridan, intra muros révèlent que la gauche n'est plus majoritaire à Béthune. Restons néanmoins prudent, compte tenu du taux élevé d'abstention.

CLAP DE FIN POUR STÉPHANE SAINT ANDRÉ ?

L'ex-député maire a subi deux sérieux revers aux élections municipales de 2014 et 2020, après la perte de son écharpe de député.

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Il endosse malgré lui le costume du looser. Ce que confirme le score de sa colistière Virgine Capelle, qui chute de 30 % en nombre de voix

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Mais il est aussi pointé du doigt comme diviseur de la gauche béthunoise. C'est lui qui a fait entrer à l'hôtel de ville de la cité de Buridan Olivier Gacquerre. C'est lui qui a contribué à la chute du tandem Delbart-Delannoy à cette élection cantonale.

Clap de fin pour celui qui, discrédité, voulait incarner la gauche à Béthune ?

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL TIRE SON ÉPINGLE DU JEU

Effet de halo des élections régionales sur les cantonales ? Effet Pajot, maire RN de Bruay dont il est le directeur de Cabinet ?

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Alexandre Maeseele progresse de 130 % en nombre de voix et le RN devient la principale force politique d'opposition à Béthune

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Il fait mieux que les 1077 voix de son patron aux élections municipales béthunoises de 2014.

Prémonitoire ?

Ce qui est plus certain c'est que le maire de Béthune va devenir un champion du Front Républicain et fera de la lutte contre le RN son cheval de Bataille. De quoi lui assurer une majorité à Béthune... même relative. Et à l'agglo Béthune-Bruay.

JPC