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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

Au CHU de Lille, ce robot va révolutionner la chimiothérapie, une première en Europe !



Le CHU de Lille vient de se doter du robot RIVA, un appareil de pointe qui permet de fabriquer des poches de chimiothérapies injectables. (©HM/Lille actu)



Au CHU de Lille, ce robot va révolutionner la chimiothérapie, une première en Europe ! Le CHU de Lille vient de se doter du robot RIVA qui fabrique des chimiothérapies injectables. L'établissement de santé est le premier en Europe à en être équipé. Le CHU de Lille vient de se doter du robot RIVA, un appareil de pointe qui permet de fabriquer des poches de chimiothérapies injectables. (©HM/Lille actu)

Le CHU de Lille est une nouvelle fois à la pointe de l’innovation. L’établissement de santé est le premier en Europe à se doter d’un robot entièrement dédié à la fabrication des chimiothérapies injectables pour le traitement du cancer. Baptisé RIVA, cet équipement prépare les doses de manière autonome. Un processus qui permet de limiter le risque d’erreurs tout en augmentant la productivité. Produire plus pour faire face à la demande

Pour le CHU de Lille, qui a augmenté de près de 60% en une dizaine d’années le nombre de préparations de chimiothérapies, il était grand temps de s’équiper. « Chaque année, on fabrique environ 50 000 préparations. Mais, face à la demande, le temps d’attente des patients avant l’injection de leur chimiothérapie s’allonge. On devait augmenter la productivité », explique le professeur Pascal Odou, chef de la pharmacie du CHU de Lille. L’établissement s’est donc tourné vers ARxIUM™(1), une société américano-canadienne spécialisée dans les solutions automatisées, et a commandé le robot RIVA pour la pharmacie centrale. Après un mois et demi d’installation, la machine est prête. Reste encore à former les équipes de préparateurs du CHU, qui devraient être opérationnelles pour débuter la production des traitements en juillet. L’objectif est de passer de 18 000 préparations par an au bout de la première année de fonctionnement, à 27 000 par an au bout des trois premières années.

Un soutien essentiel pour les préparateurs

En plus de diminuer le temps d’attente des patients de 50%, le robot RIVA assistera les pharmaciens hospitaliers. « Le poste de préparateur peut être très répétitif. Le robot va reproduire les gestes à l’identique pour faire les préparations. Il y aura une meilleure qualité de fabrication grâce à sa précision », explique Pascal Odou.

La technologie moderne: du robot à l’utilisateur, un chimiste règle les paramètres de la production.



En effet, le rôle de ce nouveau robot sera de prendre en charge les gestes à risque d’erreur, les plus répétitifs ou dangereux, dans le respect strict des bonnes pratiques de préparation en vigueur. Concrètement, l’utilisation de ce robot permettra aux préparateurs « de se concentrer sur les tâches les plus complexes, plus valorisantes et stimulantes, améliorant ainsi leurs conditions de travail, et leur sécurité », complète le CHU de Lille

Comment fonctionne le robot RIVA ?

La machine a été conçue pour délivrer des doses d’une précision extrême, tout en assurant tous les contrôles au cours du processus de préparation, de manière à éviter les erreurs ainsi que les contaminations chimiques ou bactériologiques. Muni d’un bras robotisé, RIVA assure tous les déplacements des composants dans l’enceinte de préparation pour la réalisation des mélanges. Grâce à sa capacité de chargement importante, le robot peut utiliser une centaine de composants pour les préparations.

Une manipulation délicate nécessite des outils de préhension sophistiqués.


La fabrication des poches de chimiothérapies injectables se fait de façon autonome, « sans aucune intervention humaine autre que le chargement de la machine ». À la fin, le robot délivre « un produit fini étiqueté portant codes-barres et informations nécessaires à l’établissement hospitalier pour sa traçabilité ».


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