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APNÉE DU SOMMEIL : "LE RESPIRATOGATE" UN NOUVEAU SCANDALE SANITAIRE ?


Ces appareils respiratoires aident des milliers de Français souffrant d'apnée du sommeil à respirer correctement la nuit : 370 000 respirateurs Philips ont un problème de conception qui peut avoir des conséquences sur la santé de ses utilisateurs


ILLUSTRATION TdNM


En France, 370 000 respirateurs Philips contre l'apnée du sommeil sont jugés dangereux pour la santé. Le rappel de ces modèles défectueux est trop lent, selon les autorités sanitaires, qui veulent accélérer la cadence sans provoquer de psychose.



A l'intérieur, une mousse insonorisante qui relâche des particules volatiles en se dégradant. Inhalées ou ingérées, elles peuvent causer une irritation et donc de la toux, des maux de tête, de l'asthme et possiblement un cancer. Ce sont les symptômes listés par le constructeur lui-même il y a sept mois lorsque Philips a annoncé le rappel de ses cinq millions de machines dans le monde. Sauf qu'aujourd'hui, seulement 7% de ces appareils ont été remplacés en France, soit environ 25 000. Trop peu pour l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui a tiré mardi la sonnette d'alarme.

ILLUSTRATION TdNM


Face à la lenteur du rappel par Philips de certains appareils pour l'apnée du sommeil défectueux, les patients s'organisent. Pour faire face à ce qui s'appelle déjà le "respiratorgate", ils lancent une action collective en justice contre l'industriel.


Deux procédures vont ainsi être lancées : l'une au civil pour obtenir une indemnisation du préjudice moral d'anxiété, et l'autre au pénal pour mise en danger de la vie d'autrui et administration de substances nuisibles, pour les patients présentant une maladie pouvant être imputée à l’inhalation de polyuréthanes ou à l’usage d’un appareil à pression positive continue vicié.


Les inscriptions à cette action collective sont en cours, sur la plateforme MyLeo, lancée par l'avocat Christophe Léguevaques, avocat au barreau de Paris et spécialiste des actions collectives (c'est lui qui a notamment obtenu la condamnation de Merck dans le dossier Levothyrox).


L'ANSM VEUT ACCÉLÉRER LE MOUVEMENT


De son côté, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a réuni les différentes parties prenantes en début de semaine pour demander d'accélérer la procédure de remplacement des machines. Comme précisé sur son site, la société Philips estime pouvoir être en capacité de fournir 50% du parc des dispositifs concernés à la fin du premier trimestre 2022, 75% à mi-2022 et devrait avoir procédé au remplacement de toutes les machines fin 2022.


En attendant, l'ANSM recommande de ne pas interrompre le traitement. Il n'est pas, non plus, préconisé de mettre en place un filtre. "Des tests préliminaires menés sur banc montrent une diminution de l’efficacité de l’appareil et peuvent entraîner des difficultés respiratoires supplémentaires. De plus, un filtre n’agit pas sur la libération de composés volatiles" souligne l'ANSM.


 

La situation n’est « plus acceptable », a dénoncé la directrice adjointe de l’agence, Caroline Semaille. Car si les effets à court terme de ces respirateurs défectueux sont connus – toux ou maux de têtes dus aux particules de mousse insonorisante inhalées ou ingérées par le patient –, l’autorité s’inquiète d’un risque théorique de cancer à plus long terme évoqué par Philips.



 

QUELS SONT LES APPAREILS À PPC CONCERNÉS PAR LE RAPPEL ?


En France, ce rappel vise les appareils à pression positive continue suivants :

REMstar Pro, Auto, Expert (DreamStation, PR1 / SystemOne, Q-series)

BiPAP Auto

DreamStation Go

Le rappel vise les appareils fabriqués entre novembre 2009 et avril 2021.







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