AIRE DE GRAND PASSAGE DES GENS DU VOYAGE : SAINT VENANT VA-T-IL QUITTER L'AGGLO BÉTHUNE-BRUAY ?

ANDRE FLAJOLET MAIRE DE SAINT VENANT

Nous avons, à plusieurs reprises, abordé le problème de la création de l'aire de grand passage des gens du voyage, par l'agglo Béthune-Bruay et son incapacité, hier comme aujourd'hui, de se mettre en conformité avec la loi.

L'impuissance du président actuel et "sans bras" de la structure de coopération intercommunale ne facilite pas la résolution du problème. L'État, c'est un comble, doit se substituer à ces élus qui revendiquent par ailleurs, davantage de liberté et de pouvoir ! (lire ici)

Ce mardi, lors des questions diverses du conseil municipal, de Saint Venant, André Flajolet n’a pu s’empêcher de donner le fond de sa pensée. Oui, l’agglo doit se doter d’une aire de grand passage mais pourquoi Saint-Venant apparaît dans la liste, s’interroge le maire. Ce qui a mis le feu au poudre et la déclaration Alain Ducrocq, maire de Witternesse et conseiller délégué en charge des gens du voyage à l’agglo Béthune-Bruay, à la presse :

" L’État nous a accordé un nouveau délai pour essayer de trouver un terrain de substitution avant le 15 novembre. Les quatre sites recensés par l’État sont mis en stand-by (Sailly, Haisnes, Barlin et Saint-Venant) en espérant que l’agglomération trouve un terrain qui emporte l’adhésion des élus. Mais rien n’est signé par le préfet. »

Pourquoi Saint Venant s'interroge le premier magistrat de la commune, ignorant(1) tout de cette proposition, et qui sait par formation philosophique que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

LE NAVIRE INTERCOMMUNAL PREND L'EAU

André Flajolet enfonce le clou : « Cet élu s’autorise à lancer une bouée de sauvetage sur ce dossier. Mais s’il y a bien une commune et une seule dans l’agglo qui peut être félicitée pour l’accueil des publics, c’est bien la nôtre. C’est une priorité humaniste et si longtemps que je serai là, ce sera comme ça ».

Et le maire d’énumérer les accueils dans sa ville de près de 3 000 habitants : l’EPSM (établissement public de santé mentale), le centre de mineurs délinquants, la MAPAD, l’hébergement de migrants, la scolarisation d’enfants porteurs de handicap…

UN RÉFERENDUM : POURQUOI ?

Le maire Saint Venant qualifie de « scandaleuse » la méthode de l’agglo dans ce dossier. « Je tombe assis ». En rappelant qu’il n’est pas hostile aux gens du voyage ni évidemment à la création d’une aire, car « chaque personne sur le territoire français a droit à un minimum d’égard au moins sur le rapport humain »,

Il estime cependant que Saint-Venant ne doit être en rien concerné car « la commune n’est pas sur un chemin de grande migration ».

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« C’est une insulte aux habitants. Je mets en cause l’intercommunalité qui se retrouve aujourd’hui prise à la gorge car le préfet veut respecter la loi », déclare André Flajolet à la Voix du Nord

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André Flajolet affirme qu’il fera savoir « sa réprobation » au prochain conseil communautaire et « pour l’instant je reste calme mais si ça continue, je ferai en sorte de lancer un référendum saint-venantais sur la question… »

Sur quelle question? La création d'une aire de grand passage à Saint Venant ? On connaît déjà la réponse.

Alors en expert en polysémie, le maire de Saint Venant laisserait-il sous-entendre un retrait de l'agglo ? En tout cas il sonne la révolte.

Pendant que le président de l'agglo se consacre aux concours du "manger local et bio" ou aux "masters chefs" communautaires... Voire demain une Miss intercommunale.(2)

(1) André Flajolet n’a pas aimé découvrir dans la presse que sa commune pouvait potentiellement acccueillir cette aire. (2) Nouvelles compétences de l'agglo ?