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ÉCOLOGIE SANS DÉMOGRAPHIE N'EST QUE RUINE DE L'AME

Est-ce en réaction à ce premier confinement, durant lequel le gouvernement n'a cessé de prendre le citoyen pour le dernier des imbéciles, toujours est-il que ce deuxième tour des municipales en Juin dernier a vu l'écologie faire une percée historique tandis que LREM prenait une déculottée toute aussi mémorable.








L'Olympe jupitérienne allait-telle célébrer un nouveau Dieu ?...

S'il n'avait l'oreille du président, Yannick Jadot, tel "Hulk", allait-t-il se transformer en un titanesque colosse vert qui, dans une éruption de colère dévastatrice, allait détruire LREM dans un remake des "derniers jours de Pompili" ?

A l'approche de Noël entonnerions-nous en chœur :

"Il est né le divin parti, jouez hautbois résonnez musettes" ?…

Il faudrait pour cela que ces petits hommes verts aient dans leurs susdites "musettes" de quoi maitriser le paramètre primordial qui préside au devenir de l'humanité … l'évolution de la démographie à l'échelle planétaire.

En effet, dès 1946 Albert Einstein s'inquiétait déjà du danger que représenterait pour les générations à venir la surpopulation mondiale. Il avait une fois encore pensé juste et la croissance démographique galopante que nous connaissons est le facteur commun à tous les maux qui frappent notre environnement, qu'il soit naturel ou sécuritaire.


Une brève histoire de la démographie mondiale


D'abord quasiment uniforme, voire régressant parfois, durant un millier d'années le taux de croissance de la population mondiale n'a par la suite cessé d'augmenter au fils du temps.

Du début de l'ère chrétienne au milieu du 16ème siècle, c'est-à-dire sur une période d'environ 1540 ans, la population mondiale, de 250 millions en l'an zéro, a doublé pour atteindre les 500 millions d'habitants.

Du milieu du 16ème au début du 19ème siècle elle a de nouveau doublé pour passer de 500 millions à 1 milliard d'habitants, mais sur une période 6 fois plus courte de 250 ans.

De 1800 à 1950 la population a plus que doublé, nous sommes passés de 1 à 2,5 milliards, soit un taux croissance de 2,5 sur une durée de 150 ans.

L'année 2000 nous avons atteint les 6 milliards mais cette fois en seulement 50 ans.

Nous sommes aujourd'hui près de 7,8 milliards d'individus à la surface du globe, si le rythme actuel d'évolution de la démographie se maintient nous serons près de 10,5 milliards en 2050.




Population mondiale (millions d'habitants) en fonction du temps.



Premier souci majeur, chaque être humain est un consommateur potentiel


L'homme éprouve moult besoins, se chauffer l'hiver, se rafraîchir l'été, se déplacer, communiquer, se distraire, voyager, …, et surtout se nourrir.

Notre société de consommation et services ne faisant pas la différence entre la "nécessité" et le "besoin", la liste de ces derniers est devenue pléthorique et non exhaustive.

Qu'à cela ne tienne, considérant comme une obligation de satisfaire à tout dès lors que cela se vend, il faut produire tout ce dont l'homme a "besoin" !

Or, qui dit production dit ressources tant en termes d'énergie que de matières premières mais aussi dégagement de GES … Ces fameux Gaz à Effet de Serre.


Ainsi la production d'électricité et le chauffage représentent au niveau mondial un dégagement de 11,5 milliards de tonnes de CO2.

Selon BFM Business les 1,6 milliard de climatiseurs installés dans le monde nécessite 10% de cette production électrique mondiale. Dopés par l'équipement des pays émergents, ils représenteraient 45% de la demande mondiale d'électricité en 2050, si aucune correction de trajectoire n'était décidée.

L'élevage quant à lui représente 14,5% de l'émission des GES.


La déforestation, en partie liée à des cultures destinées à l'alimentation du bétail, représente 20% des émissions de GES, soit la 3ème source au rang mondial.

Inutile cependant de remplir des pages de données chiffrées, il existe sur le net des sites où l'on trouve nombre d'informations fort détaillées**.


Chaque terrien accédera-il un jour à notre "bien être" ?


Les "homo comsuptor" ne naissent cependant pas tous égaux en droits à consommer.

En 1952, s'agissant des pays en voie de développement, on parlait du "tiers-monde", selon Alfred Sauvy "l'ensemble des pays, ignorés, exploités, méprisés".

Dix ans plus tard, en 1962, est apparu le terme "quart-monde" pour définir les pays les plus démunis du "tiers-monde".

Dans l'absolu ces gens ne seraient-ils pas en droit d'espérer avoir le même mode de vie que l'occidental lambda ?...

Ou, l'avenir nous amènera-t-il à ajouter au dictionnaire le vocable "quintième-monde" ?

Pourquoi pas !…

Excellant souvent en matière de cynisme, le monde économique n'a-t-il pas inventé le "Marché des droits à polluer" !

Quoi qu'il en soit il semble peu probable, sinon impossible, que ces pays atteignent un jour notre "niveau de vie environnemental" mais plutôt qu'ils soient d'ores et déjà condamnés à accepter leur statut !…

Il y a en ce monde une "fracture sociale", aurait pu dire Jacques Chirac !



En effet … En 2014 sur le seul paramètre de la consommation annuelle d'électricité par tête d'habitant, la moyenne mondiale était de 3760 kW, la France se situant au 43ème rang avec un indice de 6448 kW.

Soixante douze pays, représentant un peu plus de 2,7 milliards d'individus, étaient au dessus de cette moyenne et consommaient près de 80 % de la production mondiale.

Pour que les 4,6 milliards d'individus restant puissent atteindre la même moyenne il aurait fallu multiplier par 1,6 la production mondiale !


Quand interviendrait le jour du dépassement si tous les habitants de notre planète consommaient comme "la moyenne" ou comme nous Français ?...

En janvier peut-être, ou l'année n pour l'année n+1, +2, +3, ... ?


Quid des "Verts" dans tout cela ?


On peut maintenant et en toute logique se demander quel véritable rôle l'écologie, la vraie, peut bien avoir à jouer en politique car, si le lapsus linguae entre écologie et économie peut facilement échapper à l'orateur distrait, cette dernière est aux antipodes de la préservation de la planète.

Les premiers soubresauts post pandémie sont en cela annonciateurs …

Le monde économique n'a rien de commun avec notre monde au sens cosmique du terme. Il en utilisera jusqu'à épuisement total toutes les ressources, vivantes et inertes, cela dusse-t-il entrainer la disparition de l'espèce humaine.


Les élus d'EELV sont-ils les prophètes annonciateurs de ce tant attendu et paradisiaque monde d'après ?...

Sont-ce les évangélistes de nouveaux messies sauveurs de la planète ?...


Ils auront sans doute perdu de vue que nous ne sommes que 67 millions de français, moins de 1% de la population mondiale, et que la dizaine de milliers de leurs adhérents est quantité epsilonesque à l'échelle mondiale.

Ils ont aussi perdu de vue, c'est un paramètre des plus amusants, que si chaque individu est un consommateur potentiel il est de surcroît affligé d'une "tare" congénitale …

Il respire !

La respiration des français génère 20 millions de tonnes de CO2 par an.

A proportion égale la masse de CO2 dégagée annuellement par la respiration de la population mondiale est de 2270 millions de tonnes.


A titre de comparaison la masse de CO2 dégagée annuellement par le parc de véhicules dans l’UE n’est que de 5 millions de tonnes, soit 0,22 % de ce que l’humanité produit en respirant …

Quant à la respiration des français elle génère avec ses 20 millions de tonnes 4 fois plus de CO2 que le parc de véhicules de l’UE !

De telles données ne sont jamais évoquées, "vade retro" !

Il vaut mieux culpabiliser le mouton sur son impact environnemental afin de mieux le tondre en criant, entre autre, haro sur l'automobiliste !…


La taxe, qu'elle soit carbone, sur les carburants, ou autre, demeure l'universelle panacée, l'onguent miraculeux qui pansera les plaies infligées à notre planète !

Peut être ressuscitera-t-elle aussi les espèces en voie d'extinction, voire disparues ces dernières décennies ?


 

Faute de pouvoir considérer en toute transparence les problèmes environnementaux dans leur ensemble à l'échelle planétaire, ce qui les mettrait dans l'obligation de reconnaître que l'écologie n'est d'aucune utilité au sein de contextes politico-économique liés à la mondialisation, ils sortent de leurs musettes, en guise d'actions, un saupoudrage de mesurettes agrémenté d'une pincée de convention citoyenne.


 

Rénover les "passoires thermiques", interdire l'installation de chaudière au fuel ou charbon ainsi que le chauffage des terrasses extérieures et les ampoules à incandescence, créer deux parcs naturels régionaux, …

Sans parler de l'arme absolue consistant à interdire le passage du Tour de France dans sa ville ou le sapin de Noël sur la place de la mairie !

Tremblez nations sur enveloppées, pays pollueurs et gaspilleurs d'énergie, destructeurs de l'environnement, les supers héros sauveurs de la planète sont en marche, EELV a sorti l'artillerie lourde !

Voilà qui va à coup sur remodeler la face du monde et faire contrepoids, entre autres, à la déforestation de l'Amazonie ainsi qu'aux accords commerciaux liés au MERCOSUR ou au CETA !

Cerise sur leur indigeste gâteau Barbara Pompili, ex présidente du Groupe écologiste à l'assemblée nationale, aujourd'hui Ministre de la Transition Ecologique, vient de faire avec le soutien du Garde des Sceaux, une proposition de loi concernant la notion "d'écocide" afin, je cite, de "mettre fin au massacre environnemental".

Ignorant l'apostat, celle qui en septembre dernier a justifié la réintroduction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles ne s'est probablement pas rendu compte, en omettant le "n" de déni et le "t" de tueur pour passer de néonicotinoïde à écocide, qu'elle risquait de tomber sous le coup de sa propre loi … Comble de l'incohérence s'il en fallut.


Gérer l'évolution de la démographie, une solution applicable ?


Il est évident que les dégâts environnementaux liés à l'activité humaine (production d'énergie, utilisation des ressources en matières premières, agriculture, élevage, pêche, déforestation, atteinte à la biodiversité …) sont directement proportionnels à l'évolution démographique de l'humanité.

Qu'adviendrait-il si, indépendamment d'une pandémie ravageuse, d'un astéroïde apocalyptique ou d'un holocauste nucléaire qui "résoudrait le problème", la population mondiale atteignait effectivement les 10,5 milliards d'âmes en 2050 ?…

Combien nous faudrait-t-il de terre pour satisfaire alors à tous nos "besoins" ?...

Combien nous faudrait-t-il de terre pour que chacun vive, sinon survive ?...

Ou alors, les limites de nos ressources étant atteintes, de combien de milliards de "laissés pour compte", par conséquent migrants potentiels, serions nous amener à nous "protéger" pour préserver vaille que vaille le "déséquilibre actuel" ?

Maitriser l'évolution démographique de l'humanité … "Vaste problème !"

Néomalthusianisme ?


Ceci étant si la gestion de la croissance démographique apparait comme un impératif, est-ce une solution facilement applicable ?

Quels hommes, quels partis politiques, quels pays oseront s'attaquer à un concept depuis la nuit des temps principalement lié à des considérations religieuses ?


 

"Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre" (Genèse 1.28) … Parole divine ou diabolique ?...


 

Ne pas se reproduire "comme des lapins".


Cette vision de l'humanité pouvait sembler raisonnable quand, au VIIIème siècle avant JC la population mondiale ne comptait approximativement que 150 millions d'individus …

C'est par contre de nos jours devenu une aberration suicidaire !

Paradoxalement le Pape lui-même en a pris conscience, appelant en janvier 2015 les chrétiens à ne pas se reproduire "comme des lapins".

Le Pape François

Chez nos hommes politiques cette prise de conscience se fait non seulement attendre mais à contrario, plus vous avez d'enfants, plus ils vous donnent d'argent !

Et ce sans limitation sur leur nombre ni, en application du "Droit du Sol", le "Jus Soli" vestige du Droit Romain initial, sur leur provenance…

Le culte du consommateur potentiel peut être ?

Cette politique démographique "d'un autre âge" n'expliquerait-t-elle pas en partie la déliquescence d'une frange de notre société de consommateurs, qui n'y verrait elle aussi que l'aspect économique ?


Alors Messieurs et Dames d'EELV si vous voulez sauver la planète, je ne sais pas s'il est bio et digeste mais vous avez du pain sur la planche !






Jean-François Lecoeuvre, Humoriste (alias Jeff), essayiste, collaborateur de Terres du Nord Matin




* - https://www.planetoscope.com

- Un chiffre anecdotique qui donne un ordre de grandeur de la démesure de notre consommation, nous mangeons chaque année 2124 milliards d'œufs à l'échelle mondiale.

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