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QUAND LA NORMALITÉ DEVIENT L’EXCEPTION, IL Y A COMME UN PROBLÈME ?

Dernière mise à jour : 23 janv. 2022


Illustration TdNM

Les « services publics » fonctionnent correctement s’émerveillent, parfois certains commentateurs, surpris de constater que les fonctionnaires sont dévoués et sont fiers de remplir leurs missions. Ce qui était encore hier du domaine de la banalité devient aujourd’hui l’exception…

Pourquoi ?


LA BANALITÉ GLORIFIÉE


Quelques flocons de neige et les services techniques des communes ou de l’intercommunalité interviennent, déneigent et procèdent au salage, etc. Rien de bien d’extraordinaire et pourtant cette classique gestion d’une mission de service public devient, désormais, source de curiosité émerveillée, de surprenante nouveauté.


À croire que l’on redécouvre le service public comme c’est et ce fut le cas avec l’épidémie de Covid 19, et du dévouement des agents de la fonction publique hospitalière.

Que l'on salue le travaille bien fait pourquoi pas, mais de là à en faire un plat de louanges, souvent récupérées par les politiques, c'est pas notre tasse de thé, vert de préférence.


On a connu un premier adjoint béthunois, qui faisait une grand-messe médiatique pour l'abattage de deux arbres en bonne santé, pour d'obscures motivations électoralistes, tout en félicitant les services techniques communaux pour leur réactivité.


C'est pourquoi, au-delà de la réduction dogmatique des crédits pour le service public, ou le gaspillage d'argent public par les élus, le contrôle de son utilisation devient un impératif existentiel. L'exception ne doit pas devenir la norme du service public

ILLUSTRATION TdNM

C'est aux citoyens de se réveiller. Bien que concernant la transparence, ils ont du mal à obtenir les informations...

Les journalistes aussi.



LE CONTRÔLE DE L'UTILISATION DES IMPÔTS


C’est un principe démocratique. L’idée de l’impôt est que l’argent prélevé pour un usage collectif va apporter plus de bien-être à l’ensemble des citoyens que s’il était utilisé individuellement. La moindre des choses, à l’égard du citoyen, est de vérifier que c’est le cas. Tout le monde paie un impôt. Une personne sans domicile paie de l’impôt via la TVA lorsqu’elle achète à manger. Nous devons assurer à cette personne que l’argent que l’État lui a pris sera bien utilisé, alors qu’elle n’a même pas de quoi s’acheter un pull ou une couverture. C’est aussi le préambule de la Constitution française. En nous donnant le droit de constater la nécessité de la contribution publique, la Constitution nous donne le devoir d’exercer cette responsabilité.


À titre d'exemple la Chambre Régionale des Comptes des Hauts de France émet, dans ces rapports sur la gestion de la ville de Béthune par Olivier Gacquerre, de sévères mises en garde sur sa carence récurrente du suivi de l'exécution de ses délégations de services publiques (lire ici le rapport). Extrait :




PAS DE GESTION PETIT COMPTABLE


Il y a encore une vision très juridique et administrative de la gestion des fonds publics. Avec l’idée que tant que l’argent est dépensé légalement tout va bien. Tant que les finances publiques seront un domaine du droit, il manquera cette nécessaire recherche de performance.

L’idée selon laquelle il y a plusieurs façons d’utiliser l’argent public d’une collectivité locale est nouvelle. Pourtant un meilleur contrôle peut améliorer la qualité et la durabilité des équipements et du service public, pour le même coût.

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