Pourquoi 71 % des électeurs lepénistes ne se sont-ils pas déplacés ? On peut certes évoquer l’abstention de masse, mais les sondeurs assuraient que cet électorat était le plus sûr de son vote. Il est donc indéniable que le RN ne fait pas, ou ne fait plus envie, et cela ne saurait être la seule faute du « Système ».
LA MÈRE DES BATAILLES
Pourquoi Marine Le Pen est manifestement incapable, au contraire de son père, de faire coexister au sein de son parti, les diverses nuances de la droite de conviction, sans oublier ceux qui ont des convictions et qui ne sont pas forcément de droite ?
L’autoritarisme peut certes payer, mais à condition que le succès soit au rendez-vous ; et quand les échecs s’enchaînent, l’autocratie peut vite prendre des airs de tyrannie…
Pourquoi, et là, elle imite son père, indexe-t-elle toujours la stratégie du RN sur l’élection présidentielle, tout en négligeant élections locales et corps intermédiaires – dont ses propres cadres de province, trop souvent pris de haut –, au profit de cette éternelle « mère des batailles », cet étendard si souvent brandi, mais auquel manque la hampe ; soit le substrat intellectuel et politique, l’enracinement dans cette France d’en bas, peut-être trop invoquée dans les discours et pas assez dans les faits ?
Certes, le pouvoir nécessite l’incarnation en une personne. Et le nom de Le Pen, qui en est l’un des symboles, ne suffit manifestement pas ; ou plus.
Marine Le Pen ne pourra pas faire l’économie de cette réflexion ; mais cette fois, elle ne pourra pas la mener seule.
LE TALON D'ACHILLE
Pour Eric Zemmour, le potentiel : "LE PROBLÈME" DU RN, C'EST MARINE LE PEN". Dès le lendemain du premier tour, Éric Zemmour n’avait pas manqué de critiquer le parti de Marine Le Pen.
En « invectivant » les électeurs pour qu’ils aillent voter, les dirigeants du RN sont comme « des rentiers qui réclament leurs dividendes », avait-il tonné, en dénonçant la « stratégie de dédiabolisation » de Marine Le Pen qui la fait « parler comme Emmanuel Macron ». Il l’a aussi accusée d’avoir « purgé » ses opposants et d’être « loin de sa base ».
Hors du parti, et à sa droite, Eric Zemmour a fait un pas de plus vers une possible candidature à l’élection présidentielle de 2022. Le polémiste laisse dire, depuis longtemps et avec une discrète jubilation, qu’il pourrait avantageusement remplacer Marine Le Pen à la tête du clan « des patriotes », maissans jamais se déclarer ouvertement.
Déjà dans Dans une interview à RTL, Eric Zemmour a désigné Marine Le Pen comme étant le "problème" du Front national, à cause d'une "stratégie de gauche" menée par Florian Philippot."A chaque fois, ses idées sont bien plus haut qu’elle. Il y a un vrai problème Marine Le Pen aujourd’hui", accuse l’essayiste dans une interview pour RTL.Pour le journaliste, "opposer les ouvriers aux banquiers" et "parler du social" font de Marine Le Pen une personnalité politique "beaucoup plus à gauche que beaucoup de gens au Parti socialiste".Il la juge aussi sévèrement sur le débat d’entre-deux tours, pour lequel il lui attribue une "incompétence crasse" et une "incapacité à prendre de la hauteur".
"Elle n'a pas la culture qu'avait son père ou la génération précédente", juge-t-il.
L'IDIOT UTILE ?
La victoire à plusieurs pères et la défaite est souvent orpheline. Quand on veut tuer son chien...
N'oublions pas que Marine Le Pen a fait de son parti le premier parti politique de France.
Pourquoi 70% des électeurs du Rassemblement National ne se sont pas aller voter ? Ce ne sont pas les seuls, puisque l'abstention est proche de ce chiffre.
Par contre à longueur de semaines on leur a expliqué que Marine Le Pen serait systématiduement battue à la future élection présidentielle.
Pas trés motivant, n'est-ce pas !
Force est de constater que dans les deux régions où le RN avait une possibilité de gagner, PACA et Hauts de France, le parti présidentiel est venu au secours des présidents, les Républicains, sortants. Avec des poids lourds en Hauts de France dont l'objectif était de chasser le RN.
Pour le président Macron et son entourage le vrai danger, c'est Marine Le Pen. Malgré les apparences le résultat des régionales est une victoire pour le candidat Macron. Il ne craint rien des candidats les Républicains, dont les scores réels par rapport aux inscrits ne sont pas significatifs .
Que les trois d’entre eux qui ont triomphé avec respectivement 56, 53 et 45% des suffrages exprimés et se voient déjà monter au Capitole, je veux dire à l’Elysée, n’oublient pas qu’ils ne pèsent en réalité que 19, 18 et 15% des électeurs inscrits. Il serait pour le moins aventuré de plaquer la grille des résultats des 20 et 27 juin 2021 sur les 10 et 24 avril 2022 et de faire le pari qu’une élection présidentielle à laquelle pourraient participer quatre Français sur cinq reproduira dans dix mois des élections locales qu’ont boudées deux citoyens sur trois. Qui, de plus, vont rentrer dans des querelles de chapelles (1). LR va s’aventurer vers une guerre des chefs qui fait tout son charme
Avec une Marine Le Pen affaiblie, l'horizon se dégage pour une seconde victoire pour le président sortant, qui pourrait s'accompagner d'une cohabitation avec une majorité de droite (Les Républicains-UDI) à l'assemblée Nationale. Car LREM, qui a raté son ancrage territoriale, verra le nombre de ses députés fondre comme neige au soleil.
Xavier Bertrand, "l'idiot utile", premier Ministre ?
Ce que confirme un sondage du 30 juin 2021 :
(1) N'oublions pas que Xavier Bertrand est "l'ennemi' du clan Sarkozy qui le surnomme le Séraphin Lampion, en référence à la BD Tintin.
Les résultats aux régionales ne sont pas significatifs et ne reflètent pas le fond d'un ancrage plus global .C'est un vote en trompe l'œil et ils est difficile d'y voir un avenir certain qui correspond aux ancrages des partis ,notamment le PS qui n'existe plus ou presque en tant que parti. Mais effectivement une présidentielle avec une victoire d'Emmanuel Macron, pourrait permettre une cohabitation avec LR et faire disparaitre les élus de pacotille de LREM
Les résultats aux régionales ne sont pas significatifs et ne reflètent pas le fond d'un ancrage plus global .C'est un vote en trompe l'œil et ils est difficile d'y voir un avenir certain qui correspond aux ancrages des partis ,notamment le PS qui n'existe plus ou presque en tant que parti. Mais effectivement une présidentielle avec une victoire d'Emmanuel Macron, pourrait permettre une cohabitation avec LR et faire disparaitre les élus de pacotille de LREM