ILLUSTRATION TdNM
Nous l’avions prédit, l’occupant actuel de l’hôtel de ville de Béthune l’a réalisé : la mort accidentelle selon l’autopsie d’une jeune Béthunois de 23 ans, "c’est la faute à pas de chance" ! Sous une pseudo compassion envers la famille, le maire botte en touche toute responsabilité. Pour lui, c’est un problème d’éducation. Une explication aussi simpliste que facile, pour ne pas dire imbécile compte tenu des circonstances.
Où est sa fameuse cellule de veille qui devait assurer la sécurité des Béthunois (lire ici) ? Où est sa police municipale à l'effectif pléthorique ? Doit-on lui rappeler son pouvoir de police et son devoir de sécurité publique.
Le maire, élu pour 6 ans par le conseil municipal, dispose, sur le territoire communal, de l’autorité compétente pour prendre et faire respecter les mesures nécessaires au maintien de l’ordre, de la sécurité, de la tranquillité et de la salubrité publique (1).
Cet accident n'est pas une fatalité. Il était prévisible. Qu'a fait le premier magistrat pour mettre fin à ces agissements qui perturbent depuis des années la tranquillité et la sureté des habitants de ce quartier de Catorive. Il a fait installer paraît-il, comme au cimetière, des caméras de vidéo-surveillance. Et aussi des "casquettes" pour empêcher de monter sur les toits. Pas très efficaces ! En clair rien pour anticiper.
UNE FORME DE LACHETÉ
Rappelons que la police administrative est une activité de service public dont l’objet est de prévenir les atteintes à l’ordre public et d’y mettre fin. Elle est par conséquent de nature préventive. Son contentieux relève de la juridiction administrative. La police administrative se distingue ainsi de la police judiciaire dont la mission est de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et de poursuivre leurs auteurs.
Le bourgmestre béthunois, rejette toute responsabilité dans cette mort prévisible. C'est une certaine forme de lâcheté qui s'ajoute à une carence évidente dans sa mission de garantir la sécurité publique, et de mettre en place des dispositifs adaptés de prévention.
Les moyens mis en place pour lutter contre ces dangereuses infractions, répétitives depuis plus d'une dizaine d'années, par le maire de Béthune, ont été et sont toujours ridiculement insuffisantes et inadaptées(2).
L'ENQUÊTE DE POLICE SE POURSUIT
Les investigations policière évidemment se poursuivent. Si le jeune homme était venu jeter des missiles, il n’était probablement pas seul. Était-il accompagné d'un guetteur. Etc. Mais ce volet pénal ne doit pas masquer la responsabilité du maire de Béthune. Il y a mort d'un jeune homme.
Nous ne savons pas si la famille envisage d'engager une procédure judiciaire. Pour l'instant, elle fait son deuil.
Cela étant, ne tombons pas, aussi, dans ce comportement idiot qui consiste à, systématiquement et sans aucune raison, rejeter trop rapidement sur nos élus locaux tous les dysfonctionnements de notre société.
(1) Les pouvoirs de police du maire sont fixés par le CGCT et de nombreux textes particuliers. Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du préfet, de la police municipale et de la police rurale et de l’exécution des actes de l’État qui y sont relatifs (article L.2212-1 du CGCT).
(2) Il aurait rencontré le directeur de la prison, il y a quelques jours alors que c'est son troisième mandat.
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