Nous aimons, il faut le reconnaître ironiser sur la squelettique consistance politique du bourgmestre béthunois, comme élu local. Il en a lui même conscience car il tente de la muscler en utilisant divers artifices, plus ou moins honnêtes. Comme vouloir par exemple persuader l'opinion, qu'il puisse être ministrable (lire ici). Une gonflette tellement peu crédible qu'elle en devient risible, et produit des effets inverses. Tout le monde n'est pas un Jacques Mellick (1)…
Nous avons une confirmation imprévue de notre constat par un sondage récent publié par le Figaro. Selon les Français, le prochain premier ministre devra être un «élu de terrain», «créatif» et «sincère».
UN PREMIER MINISTRE AU PROFIL "ANTI-GACQUERRE"
Homme ou femme, peu importe : ce que veulent les Français, c'est un premier ministre «sincère», «créatif», qui soit un «élu de terrain». Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 68% des Français sont indifférents au sexe du futur chef du gouvernement, même s'ils sont deux fois plus à réclamer une femme (21%) plutôt qu'un homme (11%). Si près d'un tiers (30%) préférerait qu'il ait moins de 50 ans (contre 13% pour qu'il soit plus âgé), la majorité des sondés (56%) ne s'intéressent pas non plus à l'âge du prochain premier ministre. De même pour son orientation politique - droite, gauche ou centre : pour 46%, cela n'a pas d'importance. Ce que veulent finalement les Français selon ce sondage, c'est un élu de terrain (43%) qui ait plutôt une sensibilité écologiste (40%). Parmi les qualités requises arrivent en tête la sincérité (63%), la capacité à proposer des idées et des solutions (56%), l'apaisement (34%) et le sérieux (32%). Les attentes prioritaires des Français autour de l'action du premier ministre concernent le pouvoir d'achat (77%), la sécurité (54%), les services publics (32%) et la transition écologique (31%). En résumé le contraire du profil du maire de Béthune. Pas de politique spectacle et ses mensonges, mais de la sincérité. Pas de gaspillage d'argent public mais du sérieux. De la créativité mais pas l'invention de l'eau chaude. Pas une politique de festivités mais de solidarité, d'amélioration du pouvoir d'achat, et pas d'impôts nouveaux comme l'instauration de la taxe GEMAPI. Une politique de sécurité et pas le laisser-faire de Béthune-Chicago. Des services publics efficaces et efficients pour tous. Pas pour des opérations de prestiges. Pas la fête du vélo mais des pistes cyclables. Rassembler les béthunois dans le respect et la tolérance de tous, pas le sectarisme politique et le communautarisme diviseur. Ect.
Olivier Gacquerre ne sera jamais premier ministre, ni ministre tout court, mais vous l'aviez déjà compris.
(1) Le syllogisme traumatisant le premier magistrat de la cité de Buridan :
Jacques Mellick maire de Béthune a été ministre
Je suis maire de Béthune
Je vais donc être ministre
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