Au risque de se répéter, ce honteux parapluie qu'est le confinement n'est pas là pour protéger les français d'une pluie d'un virus somme toute peu virulent au regard du pourcentage de décès à l'échelle mondiale, environ 1,2 million pour 7,8 milliards d'habitants, mais pour jeter un voile impudique sur les résultats de plusieurs décennies d'une catastrophique politique de la santé menée par les prédécesseurs et dont le gouvernement actuel constitue le point d'orgue.
En Août dernier Olivier Véran affirmait :
"Si la situation le nécessite, 12000 lits de réanimation pourront être disponibles" …
Dans son allocution d'il y a deux jours Emmanuel Macron assurait lui, sans préciser de date, que :
"La capacité de réanimation serait portée à 10000 lits, soit un doublement de l'effectif actuel" … "Mais ce n'est pas la bonne réponse".
Dans cet habituel concert de contradictions intestines, cette affirmation lapidaire peut paraître choquante ex abrupto. Elle n'en demeure pas moins vraie dans la mesure où, comme l'ont en substance répété cette semaine de nombreux Médecins et professeurs, "si l'on avait plus de lits il n'y aurait pas de personnel à mettre autour" !
On n'avait pas de masques, on n'avait pas de tests, on n'avait pas assez de lits …
Mais au final ce n'est pas gênant puisque on n'avait, et n'avons toujours pas assez de personnel !
Vu sous cet angle, ou plutôt sous celui de notre président, augmenter les moyens n'est donc évidemment pas la bonne réponse.
La seule solution était, est, et restera de facto le confinement.
Il pleut, il pleut bergère rentre tes blancs moutons …
Il pleut, il pleut Macron confine tous tes moutons !
Notre berger en chef, dont les pâtres se faisaient l'écho, criant au loup à qui voulait l'entendre, a donc renvoyé sine die le troupeau placé sous sa houlette à la bergerie.
Comme au printemps dernier, stupidement apeuré, traumatisé à l'idée d'être contraint dans sa propension à consommer, ce dernier s'est dès hier matin précipité dans
les allées des grandes surfaces où s'échangeait, dans la bousculade générale, moult réflexions et propos imbéciles, sinon invectives injurieuses poussées en même temps que des caddies débordants.
Que le troupeau se rassure le berger, pour sauver Noël comme l'été dernier la saison estivale, lui rouvrira les portes de la bergerie, la trêve des confiseurs devenant en l'occurrence celle des confinés.
Il pourra ainsi aller librement se faire tondre des bas de laine accumulés, bâfrer à l'occasion des fêtes, et partir aux sports d'hiver.
Mais n'est-ce pas le propre du mouton que d'alterner entre bergeries et alpages ?
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