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Photo du rédacteurTERRES DU NORD MATIN

DES GUEULETONS QUE LA JUSTICE NE DIGÈRE PAS !


Le député François Pupponi (MODEM) condamné pour « abus de biens sociaux ». (Photo TdNM)


L’élu a écopé d’une amende de 5 000 euros pour des dépenses abusives estimées à 27 000 euros entre 2004 et 2006 avec la carte bancaire d’une entreprise publique.


L’ancien maire socialiste de Sarcelles, le désormais député MoDem François Pupponi, a été condamné, mercredi 5 janvier, par le tribunal de Pontoise à 5 000 euros d’amende pour des dépenses abusives commises entre 2004 et 2006 et estimées à 27 000 euros. Elles auraient été réalisées avec, notamment, une carte bancaire d’une entreprise publique. Le tribunal l’a condamné pour des faits « d’abus de biens sociaux, faux et usage de faux », a précisé jeudi 6 janvier le parquet, confirmant une information du Parisien et de Mediapart.

Le député était accusé d’avoir utilisé à des fins personnelles la carte de crédit de SEM Chaleur, la société chargée du chauffage de 40 000 Sarcellois, alors qu’il en était président. Selon Le Parisien, il lui est reproché des retraits et des notes de restaurants et d’hôtels, à Paris ou en province, pour plus de 27 000 euros. Le parquet avait requis une peine de six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Le tribunal a retenu la prescription des faits pour la période allant de janvier au 29 juin 2004 et l’a condamné pour le reste à la peine de 5 000 euros d’amende.


UNE ATTITUDE LAMENTABLE



La réaction de François Pupponi, contacté par l'AFP, a de quoi surprendre :


« Le tribunal a considéré que les faits qui m’ont été reprochés ne sont pas si graves, mais je vais malgré tout faire appel, car je les conteste complètement », , en soulignant n’avoir reçu qu’une « faible » peine.


En d'autres termes, j'ai été pris le doigt dans le pot de confiture mais comme la sanction est faible (une partie est prescrite), c'est pas grave. Pas vu, pas pris !

« Que lumière soit faite »

Le maire de Sarcelles (PS) Patrick Haddad a dans un communiqué pris « acte de cette décision sans la commenter », mais se « satisfait » que la SEM chaleur, détenue à 60 % par la ville, « soit officiellement reconnue victime d’abus de bien social de la part de François Pupponi à l’époque où il la présidait ».



Patrick Haddad ajoute que « d’autres éléments troubles apparaissent dans la gestion passée de cette SEM, si bien que nous allons continuer d’utiliser tous les moyens de droit à notre disposition pour que la lumière soit faite et que la justice soit rendue jusqu’au bout ».


Certains passent parfois entre les gouttes de la justice, comme ces présidents de la SEM ADEVIA, comme le décrit Jean-Pierre Chruszez dans son livre "Histoires de Tricheurs"

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