DE LA CULTURE "PETIT COMPTABLE" À LA CULTURE "ATTRACTIVITÉ"
On ne peut qu'être surpris par la conception du rôle de la culture dans le développement d'un territoire. Celle développée par la communauté d'agglomération de Lens-Lievin qui se veut dynamique et celle "petit-comptable" de l'agglo de Béthune-Bruay
UN LABEL POUR RENFORCER L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE
Son titre de territoire à rayonnement culturel, l’agglo de Lens-Lievin y tient beaucoup. Après sa candidature pour devenir « capitale européenne de la culture » en 2028, elle souhaite se voir attribuer le label de capitale française de la culture en 2024. En jeu : une enveloppe d’un million d’euros pour accompagner le projet proposé.
« Le projet a pour mission d’encourager, de valoriser et de soutenir les nombreuses collectivités qui font le choix de la culture pour dynamiser, voire revitaliser leur territoire », peut-on lire sur le site du ministère.
Un dispositif tout frais qui a chatouillé les élus de la communauté d’agglomération de Lens Liévin (CALL). « Nous allons défendre notre candidature à l’obtention du label capitale française de la culture. On y croit, c’est possible ! », a ainsi révélé Laurent Duporge, vice-président de l’agglo, sur sa page Facebook.
De même, Sylvain Robert, maire de Lens et président de l’agglo déclarait à l'époque à la Voix du Nord en ce qui concerne leur candidature européenne :
« Cette candidature nous permettrait de renforcer le rayonnement économique et touristique »,
LA CULTURE À LA SAUCE "PETIT COMPTABLE"
Le premier acte, presque unilatéral et qui n'a pas fait l'objet d'un véritable débat, noyé dans l'enfumage des pseudo économies inutiles préconisées par le président de l'agglo de Béthune-Bruay, est la réduction drastique de la subvention de l'intercommunalité à l'Etablissement de Coopération Culturelle de la Cité des Électriciens. Lire notre article à ce sujet ICI
Le maire de Béthune, président de l'agglo n'a pas de vision pour le développement du territoire. Il veut gérer au fil de l'eau et surtout pas s'encombrer de projets pour les générations futures. Dans son viseur de "petit comptable" tout projet d'équipement structurant, et même réduire la voilure de ceux existants. Il est de ceux qui ont combattu le projet de tramway puis du BHNS, toujours interdit en centre-ville de Béthune !
Alors la culture une dépense inutile ? C'est ce que l'on peut en déduire, car comme le maire de Béthune a supprimé le festival de rue Z'Arts'up, porté par la structure Culture Commune, le président de l'agglo a décidé de réduire la subvention de l'agglo à cette dynamique association qui contribue au développement de la culture, notamment auprès de multiples publics par forcement fortunés. D'autres penchent pour une explication plus politicienne...
Ce n'est pas un hasard s'il a nommé son épouse comme présidente de l'Office de Tourisme et le maire héritier de Barlin, vice-président en charge de la culture.
À cette conception frileuse de la culture et de l'attractivité territoriale s'oppose la volonté farouche de la vice-présidente du conseil départementale en charge de la culture, de faire de notre département un pôle touristique et culturel de renommée nationale et internationale.
Il va sans dire que Nathalie Delbart a apporté son total soutien aux initiatives de l'agglo de Lens-Liévin, et ne peut que regretter la gestion "petit caporal" de la culture dans le béthunois.
La dynamique de partenariat qu'elle a su insuffler auprès de tous les acteurs du monde culturel départemental, malgré la crise du Covid, a permis un véritable mouvement de solidarité.
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