Il y a quelques mois les propriétaires eurent la mauvaise surprise de constater l’envolée de leur taxe foncière, notamment suite à l’explosion des taux du SIVOM.
Conséquence d’une mauvaise gestion des deniers publics ou d’une inéluctable décision gouvernementale ? La réponse arriva bien vite par le grand dadais de service: la faute à l’Etat.
Pas moi, c’est l’autre, la faute à pas de chance ou à Voltaire, la ritournelle est connue. Se remettre en question, c’est altérer sa propre image. Impensable chez certains.
Se retranchant derrière des notions obscures et technocratiques, notre grand dirigeant eut vite fait de noyer le poisson (« Avant la réforme, les sommes à prendre étaient réparties sur la taxe d’habitation, la taxe sur le bâti foncier et la taxe sur le bâti non foncier »).
Mais voici que le conseil constitutionnel vient de mettre à mal ce 17 mars(1) cette explication en censurant l’absence de prise en compte du taux syndical dans le calcul de la compensation des communes membres des syndicats à contribution fiscalisée (2).
Hein, c’est quoi ce charabia ?
Concrètement, l’erreur de la loi doit être stoppée. Les communes vont toucher en retour un pactole pour cette indemnisation réparatrice.
Redistribution du pactole aux contribuables
La logique et la morale voudrait que les cochons payeurs (contribuables) bénéficient des avoirs correspondants.
Oui, mais voilà. Rien n’est moins sûr à Béthune, la ville qui adore les jeux (animations, évènementiels,…) qui nécessitent des sommes folles. Il faut bien trouver l’argent dans les poches des contribuables.
Collectif pour l'Equité Fiscale Locale : « I want my money back »
Soyez assurés que la municipalité béthunoise passera volontairement sous silence cette manne financière qui va revenir dans les caisses. (NDLR : c'est pourquoi avec le "Collectif Equité Fiscale Locale", nous allons exiger la restitution de nos impôts perçus à tord). Les contribuables béthunois seraient avisés de scander d’ores et déjà le célèbre slogan « I want my money back ».
La suppression de la traditionnelle braderie, sans autre forme de procès, témoigne ainsi du profond mépris des classes populaires. Les masquent tombent peu à peu.
Voilà donc derrière ses simagrées de façade le vrai visage mis à nu de cette municipalité de droite arrogante.
Jacques ARISTOPHANE
(1) Conseil constitutionnel, décision n° 2021-982 QPC du 17 mars 2022.
(2) Ce qui démontre une nouvelle fois que la fiscalité additionnelle de la ville de Béthune pour financer ses compétences transférées au Sivom du Béthunois doit être prise en compte dans évolution de la pression fiscale des béthunois : taux communaux + taux additionnels. Le maire de Béthune et son premier adjoint ont trompé les béthunois pour se faire réélire (lire ici)...
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