Que ce soit l'Association de lutte contre la corruption Anticor ou la Chambre Régionale des Comptes de Hauts de France, tous deux dénoncent le manque de transparence de la ville de Béthune, notamment dans le domaine de l'information financière des élus pour les magistrats financiers. Force est de constater que ces jugements sévères se sont une nouvelle fois confirmés lors du pseudo débat d'orientation financière de la ville de Béthune du mardi 23 mars 2021.
S'il est un domaine où la ville progresse, c'est bien la médiocrité de son débat d'oientation budgetaire, qui lui aussi s'est déjà attiré les foudres de la CRC des Hauts de France. Au-délà de généralités nationales et de banalité en termes d'orientation (des éléments de programme copiés du manuel du "petit maire comptable"), des trous noirs inquiétants concernant la gestion communale. Illustrations.
L'ABANDON DU PROJET DE PATINOIRE : ON JOUE À L'AUTRUCHE.
La principal promesse électorale du maire a fondu comme neige au soleil, dès l'élection municipale confirmée par le tribunal administratif. La municipalité abandonne le projet de patinoire pourtant totalement ficelé et financé. Ouverture en mars 2021 selon le premier magistrat. Pourquoi? À cause des conséquences financières induites par l'épidémie du Covid 19 ! Lire notre article ici.
Pas une inscription au niveau budgétaire sur les conséquences de la rupture unilétérale des marchés publics signés et attribués selon Olivier Gacquerre, maire sortant. Pourquoi ?
L'histoire serait elle un éternel recommencement ? La même décision d'abandonner le projet de patinoire élaboré par la municipalité de Jacques Mellick, par le tandem Olivier Gacquerre-Stéphane Saint-André avait coûté la bagatelle de 1,8 millions d'euros aux contribuables béthunois.
À combien va s'élever ce nouveau trou de mémoire ?
LA FÉE COVID BIENFAITRICE POUR LES FINANCES BÉTHUNOISES
Toutes les communes, sans exception, font le même constat. L'épidémie leur a fait réaliser des économies de Henin-Beaumont (lire ici) à Bruay-La-buissière en passant par Lens, lievin ou Arras ! Sauf à Béthune...
C'est simple à comprendre, les services publics ont un coût, les supprimer ou en réduire volontairement ou non, la voilure, génère des économies. C'est d'ailleurs la recette privilégiée par les néo-libéraux pour réduire les déficits.
La vaine tentative pour prouver le contraire par l'exécutif municipal ferait sourire, si elle ne s'égarait sur le chemin de la malhonnêteté intellectuelle. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Les excédents sur les dépenses de fonctionnement de la commune tournent depuis des années autour de 2 millions d'euros.
En 2020, grâce à la Covid, cet excédent grimpe à 6,8 millions d'euros, réduit à 5,6 millions à cause d'une augmentation de 1,2 millions d'euros des dépenses d'investissement 'non financées, ce que le premier adjoint appelle puérilement : "un besoin de financement"
Pourquoi ce trou noir en investissement ? Certains évoquent la multiplication à l'extrême de travaux à vocation électoraliste à la veille des élections municipales ?
L'ORGANIGRAMME FANTÔME
Mathalie Delbart s'est inquiété de la énième réorganisation souhaitée par la majorité municipale, qui comme les précédentes semblent entreprises dans un clair-obscur nécessitant le recrutement discutable d'un chargé de missions en organisation. À ce sujet, elle souhaitait, comme Virginie Capelle, disposer de l'organigramme du personnel communal. Réponse ahurissante de mauvaise foi du premier magistrat :
« On vous l’a déjà donné, répondait Olivier Gacquerre. On peut vous le redonner. Pour les habitants, il y a un guichet unique. Ils n’ont pas besoin de connaître le nom de tous les agents et leur fonction. »
ORGANIGRAMME FANTÔME
DE LA VILLE DE BÉTHUNE
Tous les élus de l'opposition de ce mandat, comme du mandat précédent que nous avons contactés, nous ont confirmé qu'ils n'ont jamais pu obtenir l'organigramme du personnel municipal, malgré de nombreuses relances, parfois écrites.
Qui ment ?
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